Michail Belikov right before it all went up in flames, you and i were beautiful together
› messages : 298 › pseudo : MITTWOCH (élodie) › face & © : armie hammer
› statut : marié à la beauté même, et père de deux canailles, le bonheur lui entravant la poitrine
| Sujet: I wanna kiss you until I lose my breath Dim 15 Jan - 11:37 | |
| « Come on, do you trust me ? » La question avait été lancée au détour d’un sentier, par l’ainé du duo, qui guidait l’Antwan aux yeux fermés à travers le parc de leur quartier. L’après-midi était déjà bien avancée et, ici et là, des familles profitaient du redoux hivernal sur les différentes pelouses. Familles et enfants joueurs que Michail, en guide diligent accordant à son sacerdoce toute l’importance du monde, veillait à éviter. « No ! » Un rire s’échappa des lèvres entrouvertes du plus jeune, tandis que ses mains se serraient un peu plus autour des paumes réconfortantes de son partenaire. Il leva le pied pour faire un pas de plus, quand la conséquence de sa réponse se matérialisa brusquement – ou plutôt, quand elle fit disparaitre les mains agiles qui le guidaient jusque-là. « Okay, okay, I trust you ! » rectifia-t-il aussitôt, ses bras battant l’air devant lui, à la recherche de son gardien. Le rire n’avait pas quitté ses lippes. Alors s’empara-t-on à nouveau de ses phalanges, et son supplice dura quelques mètres de plus, jusqu’à ce qu’enfin la marche s’arrête et l’adolescent à ses côtés ne s’écrit : « Tada ! » - exclamation aussitôt reprise avec entrain par Arty, le jeune berger australien de l’instigateur de cette surprise.
Antwan ne s’attendait pas à cela quand, quelques jours plus tôt, Michail l’avait retrouvé au détour d’un couloir, lui arrachant un baiser et la promesse de passer leur samedi après-midi ensemble, pour fêter « comme il se doit » l’anniversaire de celui aux boucles folles. Depuis, il n’avait cessé de s’imaginer pléthores de scénarios différents – mais rien qui ne ressemblait en ce qui l’attendait à ses pieds. Ayant ouvert les yeux dès qu’il lui en fut possible, Antwan avait alors découvert une couverture carmin jetée sur l’herbe, dans un coin écarté du parc, sur laquelle reposait un panier en osier et le chien espiègle. « Aaaw did you do all that ? » il ne put s’empêcher de demander, alors que l’émotion lui étreignait l’endocarde, et que sa main se glissait dans celle de son copain.
Michail s’était alors employé à déballer le contenu du panier, tout en prenant garde à ce qu’Arty ne se jette pas sur le pique-nique préparé pour les deux garçons – une mission qu’Antwan fut ravi d’accomplir, en octroyant moult caresses au canin. Fruits, chocolat, mais aussi les biscuits préférés du prince du jour, fromage, chips, et bien d’autres snacks furent bien vite éparpillés devant eux – et tout aussi vite dévorés. Le reste de l’après-midi passa calmement, occupés qu’ils étaient tous les deux à grignoter, rire, discuter, ou encore jouer avec celui qui réclamait encore plus d’attention que son maitre. Ils finirent allongés sur le dos, la couverture les protégeant tant bien que mal de la fraicheur du sol, et observaient avec malice les nuages défiler dans le ciel clair. L’activité ne les occupa cependant pas bien longtemps, et bien vite, les mains s’emmêlaient, et les regards se croisaient ; poussant alors le cadet à se rapprocher, cherchant non seulement la chaleur auprès de son petit-ami, mais également à lui dérober quelques baisers. « Wait. » Michail se releva aussitôt, comme électrifié par cette proximité qui n’était pourtant pas nouvelle – réveillant alors la perplexité d’Antwan. Se relevant à son tour, il trouva l’ainé plongé dans le panier. « It isn’t a real birthday if you don’t blow your candles. » Il sortit deux chiffres de cire, quelques allumettes et – véritable surprise – un gâteau décoré d’un glaçage bleu pâle, sur lequel était inscrit, à l’écriture tremblante, un « happy birthday ». « Urgh, I’m sorry, it looks a bit, erm, crooked. It looked better on the recipe’s picture but— » Michail semblait plus rouge qu’à l’ordinaire, alors qu’il disposait le gâteau entre eux, et y plantait les bougies. « Wait you baked it yourself ? » Antwan releva le regard jusqu’à croisé celui de l’aimé, bouche bé de cette révélation – certes, le glaçage semblait plus clairsemé à quelques endroits, et l’inscription pochée était quelque peu hésitante, mais cela était bien plus que ce que lui pouvait produire en cuisine. « Yes ? » La réponse comme une question, incertaine. « You bake ? » « …yes ? » A nouveau, l’hésitation se dessinait sur les traits de Michail, qui – oui, il rougissait bien. Hésitation qu’Antwan effaça bien vite en s’exclamant : « Oh my god ! I need to see that. And taste that, obviously but, oh my god ! » Se jetant à son cou, il le remercia par la même occasion de l’après-midi qu’il lui avait réservée, mais aussi de cette ultime surprise, révélation, non sans compter le temps qu’il lui avait dédié pour cela. « My boyfriend is a baker. » Antwan avait besoin de prononcer ces mots à voix haute pour s’apercevoir que cela était vrai – et aussitôt il s’imagina le futur diplômé en cuisine, un tablier autour du cou, concentré sur sa tâche, de la farine sur la joue et ses mains pétrissant sa pâte – et Michail ne fut plus le seul à rougir à cet instant. Ce dernier, d’ailleurs, coupa court à la rêverie « Wait before you taste it ! Maybe it’s all disguting and maybe I used Arty’s food and— » « Nah. I already know it’s going to be perfect. » Un doigt s’égara sur le glaçage, en déroba, et appuya ses dires en déposant la merveille sur sa langue. « Oh my god, you’re so cheesy ! » Des rires à nouveau, alors que le jeune rugbyman plaquait gentiment son compagnon au sol. « Shut up ! You like me cheesy ! » qu’on riposta, écrasant les derniers restes de glaçage sur le nez de l’assaillant. « Yeah, I do. » | |
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